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Le Batik: un art textile ancestral et précieux

Au fil de mes voyages, j’ai souvent été touchée par la beauté silencieuse des gestes artisanaux.

Il est des savoir-faire qui traversent les siècles, portés par la main, par la mémoire, par la patience.
Le batik en fait partie.

Une technique de teinture millénaire

Le batik est ce que l’on appelle une technique de teinture à réserve : cela signifie que certaines parties du tissu sont protégées avant l’application de la couleur, afin de former un motif.

Dans le cas du batik, on utilise de la cire chaude, appliquée à la main à l’aide d’un outil appelé canting – un petit stylet en cuivre à réservoir, qui laisse s’échapper la cire goutte à goutte, avec délicatesse.

Le processus suit un rythme presque cérémonial :

  1. La cire est appliquée sur les zones à préserver.
  2. Le tissu est plongé dans un bain de teinture (ou la couleur est appliquée au pinceau).
  3. Puis, il est séché et la cire est retirée à l’eau bouillante, révélant alors le dessin.

Lorsque plusieurs couleurs sont utilisées, ce rituel est répété à chaque fois, de la plus claire à la plus foncée, avec une extrême précision.

Chaque pièce est ainsi unique, marquée par la main de l’artisan, par les petites irrégularités qui en font la beauté.

Le Batik indonésien : un patrimoine vivant

Si l’on retrouve aujourd’hui la technique du batik sur plusieurs continents – en Afrique, en Inde, en Asie du Sud-Est – c’est en Indonésie qu’il a pris une forme particulièrement riche et codifiée.

Reconnu en 2009 comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, le batik indonésien raconte l’histoire d’un pays à la croisée des influences.
Les motifs, d’une incroyable variété, sont porteurs de symboles, de statuts, de protections. Certains étaient réservés à la royauté, d’autres accompagnent les grandes étapes de la vie : naissance, mariage, deuil.

On y devine l’influence de l’art floral européen, de la calligraphie arabe, des phénix chinois, des fleurs de cerisiers japonais… autant d’échos culturels intégrés avec grâce dans les étoffes.

Une rencontre entre deux terres

C’est au cours d’une expatriation en Asie du Sud-Est que j’ai découvert cette tradition textile, et c'est donc tout naturellement que j'ai eu envie de les connecter à ce que je connais intimement : ma lavande en Provence.

Ainsi est née la collection capsule Les Batiks : une série très limitée de coussins de lavande et de bandeaux de relaxation, confectionnés en Provence, et garnis de mes fleurs de lavande.

Chaque pièce est unique, et réunie à elle seule les savoirs-faire d'ici et d'ailleurs, entre le parfum et la couleur, entre l’objet et l’histoire.

Un objet de bien-être, sensoriel et parfumé, à découvrir sur ma boutique en ligne.